lundi 18 novembre 2013

Quand l’esprit guérit le corps – partie 2

Texte extrait du documentaire d'Arte

Des pratiques qui réveillent nos ressources régénératrices
Il existe, de nombreux outils, précieux et peu coûteux au service de la « santé préventive » : la restructuration cognitive, la méditation, la méthode Trust, l’effet placebo, l’approche holistique,…

En voici quelque uns.

1- La restructuration cognitive (2)

Il s’agit d’une analyse de la manière dont nous abordons et réagissons face à une situation : sereine ou au contraire irritée (feu qui passe au rouge et voiture qui nous empêche de passer,…). Le but est d’éviter les pensées nuisibles et le stress inutile. La « médecine corps-esprit » élabore des stratégies pour s’aider soi-même. Aux États-Unis, elle fait partie du système de santé, car elle atténue l’effet des maladies et contribue à rester en bonne santé.

2- La méditation

Harvard est le berceau de la « médecine corps-esprit ». En Europe, elle se développe doucement. Sarah Lazar (et Britta Hunzel en Allemagne), chercheuse en neuro-science, a été l’une des première a étudier la méditation. Elle examine se qui se passe dans le cerveau des gens qui la pratiquent.
Une pratique régulière de la méditation provoque effectivement des changements dans les connections à l’intérieur du cerveau et dans la communication intercellulaire ; ces effets s’accumulent avec le temps : plus on médite, plus le cerveau se modifie. Augmentation de l’épaisseur de la matière grise au niveau de l’hippocampe, par exemple, sensible au stress. Ses neurones peuvent mourir quand le niveau de stress et de cortisol est trop élevé.« Plus on médite, plus le cerveau se modifie »
La méditation aide les personnes à prendre du recul, à voir les choses différemment, à comprendre les effets de certains événements sur la santé : prendre mieux conscience de certains mouvements lorsque l’on fait du sport et du coup, de se sentir mieux. Elle permet à l’individu de contribuer à son propre bien-être, contrairement au traitement médicamenteux. La méditation pourrait aussi retarder le vieillissement du cerveau.

3- la Méthode TRUST

Christa Diegelmann est psychothtérapeute (ID Institut, Kassel). Elle fait appel à la psycho-traumatolie, la psychologie positive. Ses concepts-clé sont :
- mieux contrôler le niveau de stress ;
- les sentiments de détresse et de désespérance pèsent lourd dans l’évolution d’une maladie
Il existe des exercices visant à se concentrer sur ses propres ressources intérieures : s’absorber dans des situations agréables, des sentiments positifs, même dans des moment difficiles, de grande détresse. Exemple : « l’Alphabet du bien être »
Les séances contribuent à lever les blocages du cerveau liés au stress et à l’angoisse. La voie est alors libre pour réactiver ces fameuses capacités régénératrices.
Souvent les exercices sont très simples comme l’alphabet du bien-être :
Vous allez choisir une lettre, n’importe quelle lettre de l’alphabet. B, par exemple. Réfléchissez à des mots qui commencent par « B » et évoquent le  bien-être (« Bonheur », « Brugnon », « Ballon »….)Et faire ça quand on se sent anxieux ou quand on n’arrive pas à dormir, est encore plus efficace ! Le but est d’apprendre à rendre son cerveau réceptif et capable d’agir.

4- L’effet placebo

La croyance, l’espoir déclenchent l’effet. L’effet placebo est efficace sur la douleur. L’effet porte sur les zones du cerveau qui gèrent la douleur.
C’est bien la preuve qu’il existe un lien avec les mécanismes régénérateurs de l’organisme. L’analgésie par placebofonctionne par l’activation des fonctions de diminution de la douleur.
Les attentes (positives/négatives) et la confiance de chacun jouent donc un rôle très important lorsque l’on administre un médicament :
- associer les médicaments et autres traitements avec des attentes de traitement positives limite les effets secondaires, voir permet de réduire les doses ;
- le rôle du médecin est vital : si la relation de confiance est établie, il facilite la guérison, en accélère le processus.
La conduite des entretiens (conseil, annonce de mauvaises nouvelles,…), la communication, l'aptitude à communiquer sont au moins aussi incontournables que les connaissances médicales.
Trouver les mots qui rassurent, instaurer la confiance font partie du cursus d’apprentissage des futurs médecins. En juillet 2010, l’ordre des médecins allemand a d’ailleurs reconnu officiellement le rôle de l’effet placébo et recommandé qu’il soit pris officiellement en compte par les médecins. D’autres études montrent qu’il est possible d’établir jusqu’à 80% du diagnostic dès l’anamnèse (instant lors duquel le patient fournit des renseignements sur ses antécédents).
Pourquoi consultons-nous ?
On consulte en général quand on est en situation de détresse : le médecin joue alors un rôle central de guide pour traverser cette crise ; il doit « poser les jalons » pour que le patient puisse activer les forces qui sommeillent en lui. Il guérira alors à la fois avec l’aide du médecin et en même temps en puisant dans ses forces intérieures.
Le médecin doit aider le patient à activer les forces qui sommeillent en lui.
Mais pour obtenir ces résultats, il faut du temps et les médecins n’ont pas toujours le temps (question de coût). D’où l’importance des forces régénératrices de chacun !  Le cercle vertueux ! CQFD, une fois de plus !
Professeur Gerald Hüther : « Tous les médecins devraient prendre en compte ces données qui viennent de la neurobiologie, physiologie, la biologie et tout faire pour que les patients activent leurs capacités d’auto régénération.  Certains hôpitaux le font« . Il faut entretenir le « bon esprit » d’un hôpital pour éviter qu’il ne devienne une machine sans âme à l’esprit gestionnaire qui va jusqu’au patient et qui fait disparaître le dialogue : les coûts augmentent et l’efficacité des soins diminue.

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