mercredi 30 octobre 2013

La religion source d'inspiration pour les managers? 2ème partie

Transformer l’émotion en énergie. Les grandes religions puisent toutes leurs enseignements dans des histoires humaines, voire dans la psychologie. Le bouddhisme place même la connaissance des émotions au centre de la démarche spirituelle. Il invite chacun à transformer les cinq émotions de base – l’ignorance, le désir, la colère, l’orgueil et la jalousie – en énergie positive. 
En s’attaquant à son ignorance, le manager va développer la clarté des messages. 
En travaillant sur le désir, il encouragera sa créativité. 
La colère peut se transformer en esprit de négociation, l’orgueil en sens de l’écoute, la jalousie en bienveillance» (...).
La vie monastique en exemple. Les managers lorgnent aussi du côté de la vie en collectivité, pratiquée par toutes les religions depuis des millénaires. Chez les bénédictins, par exemple, la spiritualité est fondée sur la fidélité de la communauté à l’égard de ses membres et sur l’engagement de ceux-ci envers la communauté, dans un même objectif : le service – service de Dieu et service des hommes. La règle de saint Benoît, code fondateur de l’ordre, associe clairement solidarité et épanouissement. Dans un monastère, chacun a droit à l’erreur et nul ne doit être exclu. Saint Benoît voit dans l’économie, qu’il appelle «organisation de la maison», une condition essentielle au bon fonctionnement de la communauté. Pour lui, la vie spirituelle de tout un chacun dépend aussi de l’environnement matériel. Si la responsabilisation et l’expression des talents sont encouragées, la règle exige que l’on donne à tous les outils et les moyens nécessaires pour réaliser leur travail : «Nul ne soit contristé au sein du monastère».
L’entreprise, œuvre de création. Cette visée collective, les entrepreneurs croyants la revendiquent haut et fort. Comme Bernard Devert, qui incarne l’interpénétration de l’entrepreneuriat et de la spiritualité. La trentaine venue, alors qu’il est promoteur immobilier à Lyon, il va voir le cardinal Decourtray pour lui exprimer un souhait un peu iconoclaste : devenir prêtre tout en demeurant «dans le monde». Aujourd’hui, à 66 ans, il est un curé parfaitement inséré dans le monde économi­que, fondateur et président de l’association Habitat et humanisme, qui emploie 250 salariés et 2 700 bénévoles autour d’une vision solidaire du logement. A ses yeux, la défini­tion de l’entreprise ne coïncide pas seulement avec celle du code civil : se rassembler en vue de partager des bénéfices. Elle est aussi l’expression d’une quête de sens. «Créer une entreprise – acte difficile, particulièrement en France –, c’est participer à la Création, affirme-t-il. Surtout quand on s’attache à respecter des valeurs comme l’écologie, l’investissement durable et res­pon­­sable, l’économie sociale et solidaire.»

La honte, le poison de l'âme


lundi 28 octobre 2013

Le corps ou l'identité perdue


À quoi reconnaît-on les gens fatigués?

À quoi reconnaît-on les gens fatigués. 
À ce qu'ils font des choses sans arrêt. 
À ce qu'ils rendent impossible l'entrée en eux d'un repos, d'un silence, d'un amour. 

Les gens fatigués font des affaires, bâtissent des maisons, suivent une carrière. 
C'est pour fuir la fatigue qu'ils font toutes ces choses, et c'est en la fuyant qu'ils s'y soumettent. 
Le temps manque à leur temps. 
Ce qu'ils font de plus en plus, il le font de moins en moins. 
La vie manque à leur vie. 


Christian Bobin
Une petite robe de fête, coll. folio #2466, p. 27

dimanche 27 octobre 2013

Créer pour se découvrir


La religion, source d’inspiration des managers? 1ère partie

La spiritualité est-elle soluble dans le business et la foi est-elle compatible avec les dividendes ? 
De plus en plus de dirigeants le croient et s’efforcent avec pragmatisme d’instiller un zeste de sérénité et de fraternité dans ce monde de brutes.

On n’a jamais autant parlé de quête de sens dans l'entreprise. Alors que les marchés s’emballent et que les relations humaines se durcissent, le monde du travail a en effet plus que jamais besoin de spiritualité. La vague du «développement personnel» a aussi favorisé ces questionnements. Nul n’oserait aujourd’hui contester les bénéfices de la méditation sur les comportements et les effets d’une meilleure connaissance de soi sur la capacité de jugement. Managers et dirigeants sont ainsi de plus en plus nombreux à réfléchir et à débattre de ces questions, au sein de cercles comme Les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, Synergie des professionnels musulmans de France, ou dans le cadre de centres de recherche œcuménique comme le Collège des bernardins.
Spiritualité oui, prosélytisme non ! Avec une précaution impérative : principe de laïcité oblige, la référence religieuse n’est acceptable que si elle reste du strict ressort de la conscience intime des individus. Exit les rites, les signes d’appartenance, le prosélytisme. Exit tout bonnement le confessionnel. «Pour un dirigeant croyant, la question managériale se pose plus en ter­mes spirituels qu’en termes proprement religieux», souligne Frédéric Ruppli, cofon­dateur associé du fonds d’investis­sement Ardens, protestant et membre des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens.
Qu’ils soient bouddhistes, hindouistes, chrétiens, juifs ou musulmans, lorsqu’ils évoquent le poids de la spiritualité dans leur vie professionnelle, patrons et managers insistent tous sur la dimension profane de leur croyance. Fabrice Lacroix est le président fondateur d’Antidot, un éditeur français de solutions de recherche de documents pour les entreprises. Il a découvert l’hindouisme il y a vingt ans. «Dans l’hindouisme, il n’y a pas de dogme, pas de vérité écrite. Chaque homme est Dieu. Rien n’est donc impossible : c’est à l’homme de fabriquer le présent. Tout ça est finalement très business», sourit-il. Se définissant plutôt comme mystique que religieux, il part tous les deux ans se ressourcer quel­ques semaines dans un ashram himalayen. «La méditation est un long chemin qui mène à la sérénité. Les hindous parlent d’“équanimité”, c’est-à-dire d’égalité d’humeur de l’âme. Très précieux pour un chef d’entreprise ! Délivré de la panique, de la peur, des regrets, il peut se concentrer sur l’essentiel : les bons choix à faire pour la prospérité du business et de ses équipes.» (...)
Capital.fr

jeudi 24 octobre 2013

La cuisine populaire vue par Marcel Rufo Pédopsychiatre

Cuisine et spiritualité

Marcel Rufo, pédopsychiatre reconnu, s'est consacré à la cuisine au printemps
dernier sur France-Inter, l’occasion pour l’OCPop de le faire répondre à son questionnaire
sur la cuisine populaire.

1/ Qu’évoquent pour vous les mots cuisine populaire et qu’est-ce
que pour vous, la cuisine populaire ?
Je dirais qu’il faut connaitre son enfance comme la cuisine. Pour moi, ce goût de
l’enfance c’est la Cima alla genovese, la poitrine de veau farcie de Ligurie
Quand je mange ce plat je suis fidèle à mes racines, le meilleur de mes racines,
et ne voyez aucune idée poujadiste –que je déteste – dans cet aveu.
Vous savez, les fœtus sont culturels, ceux qui ont connu dans leur vie intra-utérineµr
l’ail ou pas, ceux qui ont connu l’anis ou pas, dans leur vie future, aimeront ou n’aimeront
pas ces aliments.
La cuisine populaire est une cuisine qui est proche du marché, celle des primeurs.
Mais je crains que cette relation directe aux producteurs puisse disparaître, sauf 
peut-être avec des fruits à durée de vie brève, comme les cerises ou les figues, 
les fraîches, qui par leur fragilité maintiennent la relation entre producteurs et 
consommateurs. La cuisine populaire est une cuisine qui mange la proximité du
terroir où l’on vit.
2/ Que proposez-vous, comme images, comme souvenirs, comme goûts pour 
évoquer la cuisine populaire, votre cuisine populaire ?
J’irais au-delà de mes souvenirs pour parler de souvenirs qui se fabriquent aujourd’hui.
Le goût se forme et nous devrions l’utiliser en école maternelle, l’utiliser comme vecteur
d’intégration et de découverte. Imaginez ce qu’un curry masala de la population comorienne
marseillaise pourrait engendrer. Un apprentissage des cuisines populaires de la France 
d’aujourd’hui. Détail médical, une partie des allergies alimentaires d’aujourd’hui sont dus 
au drame d’une intégration trop normative.
3/ Racontez-nous un plat, un repas, une fête, qui selon vous, représente cette cuisine
populaire.
C’est tellement personnel qu’on a envie de la garder secrète cette cuisine populaire.
Et elle se joue sur des détails : vous savez lorsque nous poivrons un plat, chacun a 
ses repères, millimétrés, du plus ou du moins.
C’est peut être facile de le dire mais la cuisine a rapport à la sexualité. Dans les images,
dans sa symbolique et dans la manière dont nous pouvons la partager.
Ainsi les peuples sont typiques de leur cuisine. Il y a quelques jours j’étais sur l’île d’Elbe,
je voulais à tout prix manger de la torta di ceci (galette de pois chiches propre à la Toscane
et à l’île d’Elbe). C’était une manière pour moi de manger avec le peuple de cette île, tout 
comme je mange de la cade toulonnaise ou de la socca niçoise. Etre d’une cuisine, c’est être
d’une nation. Fernand Braudel disait «on n’a pas d’avenir si on n’a pas de passé» et la cuisine
a une part prépondérante dans  la construction de ce passé.
4/ En quoi est-il compliqué d’évoquer ou de partager un goût que l’on pense 
propre à son expérience personnelle ?
C’est un passeport pour le monde à partir du moment où on est parti à la conquête de
sa cuisine, nous pouvons partir à la découverte des cuisines autres. Tu ne vas pas aimer
le fish & chips, si ta mère ne t’a pas fait manger du merlan quand tu étais petit.
5/ Pour vous, cette cuisine populaire est-elle intime ou est-elle une ouverture
au monde, à la curiosité ?
Avec la polémique sur la viande halal ou dans les réactions que provoquent les produits
casher, nous voyons bien l’importance de la cuisine comme référent identitaire. Il ne faut 
pas oublier que dans la cène c’est un juif palestinien, le Christ, qui rompt le pain, un geste
si structurant de nos cultures. 
Longtemps les scientifiques ont méprisé les aliments et la cuisine, pourtant aujourd’hui elle
est replacée au centre des préoccupations médicales.
Sur Marseille, nous avons en fait une enquête auprès de foyers en situation de précarité,
une chose à remarquer, 0% de cas d’anorexie et 12% de surpoids. La cuisine est bien sur
un enjeu social.
6/ Selon vous, en quoi la cuisine populaire peut-elle présenter un enjeu social, 
culturel, politique ou agricole?
Les marchés sont au centre de la pratique de la cuisine populaire. Il faudrait remettre au
goût du jour les marchands des quatre saisons. Le boulanger est quand même un type 
qui ne dort pas pour faire notre pain. C’est  symboliquement très fort. Surtout  que l’odeur 
du pain frais au petit matin peut te sauver de la migraine. C’est ce tissu social fait d’odeurs
et de proximité qui remet la cuisine populaire au centre de nos préoccupations alimentaires.
Cette sociabilité ce sont les petits commerces, les marchés, la relation directe avec les 
producteurs.
7/ Comment pourrions-nous remettre la cuisine populaire de tous les jours au 
centre des préoccupations alimentaires d’aujourd’hui, avez-vous des idées 
pour mettre en avant la cuisine populaire ?
Pour moi ce sont des plats de fêtes à l’origine assez populaires qui sont devenus des
préparations de riches. Je pense à la langouste à l’armoricaine de ma grand-mère, 
c’est un plat qui me rend fou. Il y a aussi le stockfisch cuisiné avec des patates, des cœurs
de fenouil et de l’huile d’olive. L’aïoli aussi.
Tous ces plats sont devenus trop chers. J’allais oublier le saint-pierre à la toulonnaise 
avec un lit de citron, assaisonné de câpres au sel, accompagné de patates. Aujourd’hui
tous ces plats sont chers, voir rares, pourtant ils sont inscrits dans un univers culinaire 
et populaire.

Jeu concours sur le blog http://onyvapasavecledosdelacuillere.blogspot.fr

Message de Léa dans
On n'y va pas avec le dos de la cuillère!

J'organise un jeu concours pour vous faire gagner le superbe livre "Retour de chasse" aux éditions Larousse Cuisine, d'une valeur de 25€!
Pour tenter de le gagner, il vous suffit de répondre à ma petite question sur le blog avant le 10 novembre!
http://onyvapasavecledosdelacuillere.blogspot.fr/2013/10/jeu-concours-avec-larousse-cuisine.html

Le ou la gagnante sera tiré au sort et les éditions Larousse lui enverront directement ce beau recueil de recettes!
Bonne chance à tous!

mardi 22 octobre 2013

Oui mais... histoire d'une psychothérapie brève.

C'est un peu long mais il mérite d'être vu!

Votre raison d'être profonde par Eckhart Tolle


Le Zen et l'art de tomber amoureux




Nous sommes naturellement amoureux, mais cet état est masqué par les souffrances qui nous empêchent de vivre dans l’instant présent. Grâce à l’enseignement du zen nous apprenons à retrouver le chemin de l’amour en nous et ainsi améliorer nos relations au quotidien.


“Le Zen et l’art de tomber amoureux”
Résumé  

Chapitre 1. Ôter ses chaussures : devenir disponible.

La première chose qu’on demande à l’étudiant qui rentre au zendo (centre d’enseignement du zen) est de retirer ses chaussures tout en portant attention à ce geste. Ensuite, il doit marcher pieds nus en étant attentif à ses pieds au contact du sol. Retirer ses chaussures permet d’entrer dans le zendo en abandonnant ses barrières du monde extérieur.
Les pieds sont importants car ils symbolisent l’équilibre avec lequel nous marchons et par extension la manière dont nous avançons dans notre vie sentimentale. C’est pourquoi il est important de faire attention à sa démarche: est-elle sûre ou hésitante, sommes-nous pressés ou avons-nous du mal à avancer?
1. Ôtez vos chaussures.
Soyez conscient de votre geste
Rangez-les de manière ordonnée, prenez-en soin 
Soyez attentif à vos pieds quand vous remettez les chaussures.
2. Prenez le temps de remarquer.
Prenez conscience de ce qu’il est nécessaire de faire chez vous ou autour de vous
(payer des factures, ranger, etc.)

Observez votre attitude face à ces choses à faire.
3. Examinez vos relations passées.
Examinez vos relations passées de manière objective, sans rejeter la faute sur quelqu’un
Faites un bilan écrit de ces relations
Observez la place ou l’influence que peut avoir votre passé amoureux sur votre vie actuelle.
4. Celui qui est à côté de vous maintenant.
Observez la personne qui se trouve à côté de vous en ce moment
Notez votre attitude face à cette personne, si vous la repoussez arrêtez de le faire
Acceptez cette personne telle qu’elle est
Profitez de l’instant présent avec cette personne
Recommencez cet exercice avec une autre personne le lendemain.

Chapitre 2. S’asseoir sur le coussin: à la rencontre de soi-même.

Une des pratiques les plus importantes de l’enseignement zen est la méditation: on s’assoit en lotus sur un coussin sans bouger. Pendant ce temps, on fait attention à sa respiration mais aussi à tout ce qui se passe en nous et autour de nous. Cela nous aide à nous libérer de nos attachements et à nous satisfaire de ce que l’on est dans l’instant présent.
Nous sommes centrés sur nous-mêmes et nous privilégions l’être à l’avoir.
Comme nous ne pouvons plus échapper à nous même, c’est pendant cette activité que nous prenons enfin conscience de nos pensées et de notre dialogue intérieur 
et cela nous permet de faire connaissance avec nous-mêmes.
1. S’asseoir.
  • Mettez un coussin au sol et asseyez-vous dos droit et jambes croisées.
  • Suivez votre respiration en comptant jusqu’à 10.
  • Continuez cet exercice autant de temps que vous le voulez.
  • Recommencez cet exercice tous les jours, une fois en journée et une fois le soir si vous le pouvez.
2. Schémas répétitifs.
  • Prenez conscience des schémas qui se répètent dans votre vie (relations, évènements).
  • Observez sans vous juger votre réaction qui est toujours la même face à ces évènements
  • Observez un(e) ami(e) pris dans le même piège que vous: que ressentez-vous à son égard?
3. Relations répétitives.
  • Remarquez les relations répétitives dans lesquelles vous vous trouvez.
  • Observez votre comportement habituel et décidez cette fois de réagir différemment.
4. Qui est assis là?
  • Arrêtez-vous quelques fois dans la journée pour observer qui vous êtes: votre nature profonde.
  • Prenez conscience des rôles que vous jouez dans vos relations.
  • Soyez attentif à la différence qu’il y a entre les rôles que vous jouez et qui vous êtes vraiment.
  • Prenez conscience des rôles que vous attendez que les autres jouent dans vos relations.
  • Aimez-vous les autres pour le rôle qu’ils jouent ou pour ce qu’ils sont vraiment?
5. Saluer nos efforts.
  • Reconnaissez les efforts que vous avez accomplis aujourd’hui, même s’ils sont infimes.
  • Reconnaissez les efforts accomplis par les autres.
  • C’est ainsi que vous reconnaîtrez votre vraie nature et celle des autres.

Chapitre 3. Ne rien faire: ne cherchez pas à maîtriser

En méditant, nous apprenons également à ne pas nous laisser submerger par nos vagues d’émotions et à ne pas bouger quoi qu’il arrive.
On reconnaît ce qui se passe en nous mais on décide de lâcher prise face à cela.Ne rien faire est pourtant quelque chose que nous n’appliquons pas assez dans notre vie sentimentale. Dès qu’un problème apparaît, nous avons tendance à agir pour arranger les choses et garder le contrôle sur l’autre. Mais parfois, il peut être utile de ne rien forcer pour laisser les choses se résoudre d’elles-mêmes. Dans certains cas, agir ne fait qu’empirer la situation.
Méditer nous permet donc de nous accorder le temps nécessaire pour contrôler nos émotions et réagir de manière plus juste face à la situation.
1. Qui contrôlez-vous?
  • Observez chaque jour quelles sont les choses que vous avez besoin de contrôler ou de changer.
  • Que se passerait-il si vous laissiez les personnes (en particulier celles qui vous sont chères) être comme elles sont, sans essayer de les changer à votre guise?
  • Observez les changements qui opèrent en vous face à cette nouvelle attitude.
  • Preniez ainsi conscience que personne ne vous appartient.
2. Arrêtez de bouger.
  • Observez les situations ou relations dans lesquelles vous ne pouvez vous empêcher de vous activer pour améliorer les choses.
  • Et si pour une fois, vous choisissiez de ne rien faire et de laisser les choses se faire d’elles-mêmes?
3. Abandonner les rapports de force.
  • Y a-t-il des rapports de force dans vos relations?
  • Prenez conscience qu’ils puisent en vous de l’énergie précieuse.
  • Décidez d’abolir vos rapports de force vis-à-vis d’autrui.
  • Décidez de ne plus vous laisser dominer par quelqu’un d’autre.
4. Qui est le responsable?
  • Quand vous vivez l’amour ou la joie, posez-vous la question “qui est le responsable”?
  • Ne cherchez pas à tout prix de réponse à cette question, le plus important est de se la poser.
5. Marcher dans la boue.
  • Quelle est la boue (les obstacles) que vous devez traverser dans votre vie?
  • Prenez conscience des stratagèmes que vous utilisez pour fuir ou contourner cette boue.
  • Prenez la décision de traverser la boue cette fois, sachant que ce passage n’est que temporaire.
6. Le laisser venir et repartir.
  • Quand quelqu’un entre dans votre vie, laissez-le venir comme il est.
  • Quand quelqu’un s’en va de votre vie, laissez-le partir comme il est venu sans prendre cela comme un geste contre vous: c’était le moment pour lui de partir.
  • Faites-en de même pour vous: laissez-vous aller et repartir librement et sans attaches inutiles.

DEUXIÈME PARTIE: LE ZEN EN ACTION

Chapitre 4. Kinhin-méditer en marchant

Après une séance de méditation assise au zendo, quand la cloche sonne c’est qu’il est temps de passer à une autre activité: Kinhin. Kinhin consiste à marcher en méditant, c’est-à-dire en étant concentré sur ses pas et sa respiration. Il peut être difficile pour certains étudiants de passer d’une méditation immobile à une méditation dynamique. Mais ils n’ont pas le choix: ils doivent accepter de passer à autre chose.
Il en est de même dans nos relations amoureuses: il y a un temps pour toute chose et on doit l’accepter. Parfois, c’est le moment de faire évoluer notre relation et de passer à l’étape suivante (vivre ensemble, avoir des enfants), d’autres fois il est temps de dire au revoir à une relation qui ne nous satisfait plus.Passer d’une activité à l’autre dans le zendo, nous enseigne à vivre dans le moment présent sans s’accrocher au passé.
1. Un pas à la fois.
  • Soyez présent et attentif à chacun de vos pas.
  • Continuez à porter l’attention sur vos pas même quand vous êtes agité.
  • Posez-vous de temps en temps les questions suivantes “Où suis-je? Où vais-je?”
2. Le centre du cercle.
  • Observez les moments où vous avez l’impression de tourner en rond dans vos activités ou relations.
  • Quelle est la force qui vous fait tourner en rond? Regardez-la, elle se trouve souvent en vous.
  • Faites cet exercice de méditation: imaginez cette fois que ce n’est plus vous qui tournez en rond mais ce qui se trouve autour de vous, vous êtes le centre de la roue et la roue tourne autour de vous
3. Se perdre et se trouver.
  • Examinez les domaines de votre vie dans lesquels vous avez l’impression de vous être perdu.
  • Acceptez le fait de vous être perdu: cela fait partie de la vie et le reconnaître est le meilleur moyen de retrouver son chemin.
  • Quand vous vous sentez perdu, observez chaque pas que vous faites sur le chemin un à un plutôt que d’essayer d’anticiper ou de décider sur le long terme.
4. Inclure toutes les parties de soi-même.
  • Qu’est-ce qui vous empêche d’avancer?
  • A quoi ou à qui restez-vous accroché? (personne, idée, croyance, peur)
  • Décidez de lâcher prise face à cela et d’avancer pour passer à l’étape suivante.
5. Retournez à la racine.
  • Quelles sont les racines de votre vie (ce qui vous relie à vous-même et à la vie)?
  • A quoi faites-vous confiance dans la vie?
  • Les racines de votre vie vous relient-elles à des choses bénéfiques pour vous? Si ce n’est pas le cas, remplacez progressivement ces racines par des racines qui vous relieront à l’amour.
6. Faites un nouveau pas.
  • Quels sont les domaines de votre vie où vous avez le besoin d’avancer?
  • Décidez de faire un seul pas aujourd’hui dans un domaine.
  • Faites un autre pas demain pour autre chose et habituez-vous à faire ainsi un petit pas chaque jour.

Chapitre 5. Nettoyer la maison: faire le vide en soi.

Le zendo est un endroit vide et propre dans lequel n’apparaît que ce dont on se sert dans l’instant présent. Chaque étudiant a l’obligation d’effectuer une tâche ménagère telle que nettoyer le sol à la main ou nettoyer les toilettes. Nettoyer n’est pas vu comme une tâche ingrate car on se consacre pleinement à cette action nécessaire dans l’instant présent et on n’accorde plus d’importance au passé. On retrouve alors l’esprit d’un enfant: un esprit émerveillé et ouvert à l’amour.
Dans notre logement, nous accumulons souvent des objets inutiles qui nous attachent au passé et nous empêchent d’aller de l’avant. Il est donc important de désencombrer son intérieur et de ne garder que le strict minimum pour laisser la place à de nouvelles choses dans notre vie. Dans notre esprit, nous devons apprendre à nous débarrasser de nos souffrances passées et de la peur de souffrir pour pouvoir nous ouvrir à de nouvelles personnes et à l’amour.
1. S’accrocher.
  • Qu’est-ce qui vous semble indispensable dans la vie? (personne, objet, projet)
  • Quels sont les effets négatifs que cela apporte dans votre vie?
2. S’accrocher aux relations.
  • De quoi pensez-vous avoir absolument besoin dans vos relations?
  • Prenez conscience que ces exigences vous éloignent des autres et vous font vivre dans l’inquiétude.
  • Renoncez à une exigence pendant une journée. Comment vous sentez-vous? Essayez à nouveau le lendemain.
  • Puis renoncez à autre chose au fur et à mesure, cela vous permettra de faire entrer la nouveauté dans votre vie.
3. Nettoyer la maison.
  • Observez votre logement.
  • Y a-t-il des endroits encombrés ou sales?
  • Quels sont les objets dont vous avez réellement besoin chez vous et dont vous vous servez?
  • Rangez ou nettoyez bien une chose dans la journée (un tiroir, une casserole…) en étant totalement attentif.
  • Poursuivez le lendemain avec une nouvelle tâche.
  • En faisant une tâche ménagère par jour, vous vous sentirez mieux en vous.
4. Une simple tâche.
  • Quelle tâche de votre vie attend d’être nettoyée?
  • Quelles conséquences a cette tâche sur votre vie?
  • Observez cette tâche et frottez-la un peu aujourd’hui et un petit peu chaque jour.
5. Un espace ouvert.
  • Comment êtes-vous attaché aux objets ou aux personnes de votre vie?
  • Vous sentez-vous en sécurité en vous ou reposez-vous votre sécurité sur les autres?
  • Rendez-vous compte que votre relation avec les autres ne détermine pas votre valeur.
  • Prenez conscience que vous n’avez pas nécessairement besoin des autres pour être heureux.

Chapitre 6. Être le portier: être là pour les autres.

À tour de rôle, les étudiants ont le poste de portier. Le portier est simplement là pour accueillir les nouveaux étudiants à l’entrée du zendo. Le reste du temps, il demeure silencieux et immobile. Le portier n’attend aucune marque d’affection de personnes venues de l’extérieur, il les accueille simplement tels qu’ils sont.
Dans notre vie sentimentale, être le portier c’est savoir accueillir les autres sans chercher leur approbation ou leur reconnaissance en permanence. On ne cherche rien à travers eux, on veut juste partager des moments avec eux. Apprendre à passer ce moment seul avec soi-même enseigne également à se libérer du sentiment de perdre les autres ou de les abandonner. Nous comprenons que se plier en quatre pour satisfaire les autres, ou être toujours disponible pour eux n’est pas agir selon notre nature et n’est pas de l’amour.
Le début d’une relation amoureuse est très significatif, il en dit long sur la manière dont elle se déroulera par la suite. Est-on accueilli par l’autre? Nous accepte-t-il tel que nous sommes? Quelle est sa nature? S’intéresse-t-on à l’autre pour ce qu’il est ou pour l’image qu’il nous renvoie de nous-mêmes? Telles sont les questions qu’on devrait se poser.
1. Les moments les plus importants.
  • Quels sont les moments les plus importants dans vos relations? Qu’est-ce qui vous fait envie?
  • Vous poser ces questions vous aide à vous rapprocher de votre nature véritable.
2. Les demandes des autres.
  • Qu’est-ce que vous exigez ou n’acceptez pas de la part des autres?
  • Pour quelles raisons pourriez-vous stopper nette une relation?
  • Êtes-vous trop exigeant vis-à-vis des autres? Si oui, pouvez-vous renoncer à certaines exigences?
3. Faire des cadeaux.
  • Quels cadeaux faites-vous aux autres au cours de vos relations?
  • Est-ce que ce sont des cadeaux dont ils ont réellement besoin?
  • Pourquoi donnez-vous? Pour le plaisir de donner ou dans l’espoir de recevoir en retour?
  • Prenez conscience ce que vous avez à offrir de vous-même est assez, pas besoin dans faire trop.
4. Être là.
  • Êtes-vous comme le portier, prêt à accueillir les autres comme ils sont?
  • Autorisez-vous aussi à vous montrer aux autres tels que vous êtes.
  • Observez les réactions des autres face à ce nouveau comportement.
5. Être isolé et être seul.
  • Quand vous sentez-vous seul?
  • Quelles solutions apportez-vous à ce sentiment de solitude?
  • Vivez pleinement cette solitude dans l’instant présent: vous deviendrez un ami pour vous-même.

Chapitre 7. Cuisiner: nourrir les autres et soi-même.

Le cuisinier (tenzo) est indispensable au zendo, il s’occupe de faire à manger pour tous les étudiants. Il est parfois assisté par d’autres étudiants. Les repas doivent être prêts à une heure précise pour nourrir les personnes affamées après des séances de méditation assise. Les repas sont servis et on mange assis en silence. Nourrir les autres c’est développer son esprit parental: savoir donner facilement et naturellement et se nourrir soi-même par l’acte de nourrir les autres.
Dans notre vie sentimentale, apprendre à nourrir les autres c’est apprendre l’art de donner et du recevoir. C’est donner de bon coeur sans compter ce qu’on donne, sans attendre quelque chose en retour. C’est apprendre à remercier ce qu’on nous donne plutôt que de vouloir toujours plus. Certaines personnes donnent toujours plus, dans l’espoir de recevoir et cela les épuise. Et si on arrêtait de donner autant et qu’on se posait la question: pour quelle raison je donne?
1. L’aliment préféré.
  • De quoi vous nourrissez-vous dans vos relations?
  • Demandez-vous si vous pouvez obtenir cette nourriture par vous-même ou autrement.
2. La digestion émotionnelle.
  • Qu’est-ce que vous n’arrivez pas à digérer dans vos relations?
  • Quelles sont les raisons qui vous poussent à en manger quand même?
  • Pourriez-vous remplacer cette nourriture par une autre?
3. Cuisiner pour les autres.
  • Pour qui avez-vous l’habitude de cuisiner?
  • Quelle nourriture lui donnez-vous?
  • Qui sont les personnes pour lesquelles vous ne cuisinez pas et pourquoi?
  • Quelqu’un d’autre les nourrit-il à votre place?
4. Offrir.
  • Qu’offrez-vous à la vie et faites-le vous de bon coeur? Si ce n’est pas le cas ce n’est pas un vrai don.
  • Essayez de trouver quelque chose qui pourrait satisfaire les autres autant que vous-mêmes.
5. Faire des cadeaux.
  • Donnez quelque chose à quelqu’un chaque jour (cela peut être un sourire, un geste, un petit acte, un petit objet…).
  • Posez-vous la question chaque jour “Quel cadeau aimerais-je recevoir aujourd’hui?” et offrez-le vous. (ça peut-être un objet, une balade, un soin, une activité etc.)
  • Le plus important quand vous donnez est de ne rien chercher à recevoir en retour.

Chapitre 8. Recevoir le bâton: affronter les coups.

Quand les étudiants sont assis en silence, un surveillant se promène parfois avec un bâton de bois, il frappe certains étudiants d’un coup sec sur les deux épaules. Recevoir le bâton a plusieurs fonctions: cela évacue les douleurs, ravive l’attention des étudiants. Mais surtout, cela leur apprend à recevoir des coups au moment où ils ne s’y attendaient pas.
Quand on est amoureux, on doit être prêt à “recevoir le bâton”: problèmes, tristesse, colère, déception, jalousie peuvent apparaître à tout moment dans le couple. On doit apprendre à faire face à ces obstacles et reconnaître qu’ils ne sont que temporaires comme une tempête finit toujours par disparaître. Nous ne devons pas arrêter une relation à la moindre difficulté, car cela fait partie de la vie. Cependant, savoir “recevoir le bâton” n’est pas accepter la souffrance que quelqu’un nous cause inutilement. Quand nous avons le sentiment d’être dans une relation destructrice, la meilleure solution est de partir.
1. D’où viennent les coups?
  • Posez-vous la question “quels sont les coups de ma vie?”. En résumé qu’est-ce qui vous blesse?
  • Remarquez chaque jour quelle est votre manière de réagir face à ces coups.
2. Renoncez au blâme.
  • Faites la liste des personnes ou des situations que vous pensez être responsables de vos ennuis.
  • Ajoutez sur cette liste les reproches que vous vous faites à vous-mêmes.
  • Prenez conscience que ces reproches vis-à-vis des autres ou de vous-même vous empêchent d’être objectif.
  • Lisez cette liste et choisissez de ne plus faire de reproches aux situations, personnes ou à vous-même.
  • Respirez profondément et souhaitez le meilleur pour chaque personne de cette liste, y compris vous-même.
3. Refuser de refuser.
  • Quelle expérience de la vie refusez-vous de connaître?
  • Que se passerait-il si vous acceptiez de la vivre?
  • Prenez conscience de la manière dont vous vous débattez pour l’empêcher de se produire.
  • Prenez conscience que vous surestimez cette expérience.
  • Quand vous vous sentez prêt, tentez là.
  • A présent comment vous sentez-vous? Comment cela change-t-il l’image que vous vous faisiez de vous-même?
4. Guérir une relation meurtrie.
  • Y a-t-il une relation qui a besoin d’être soignée dans votre vie?
  • Visualisez ce qui n’a pas été dans cette relation.
  • A qui avez-vous besoin de demander pardon? Ou qui avez-vous besoin de pardonner? Commencer à le faire dès maintenant en l’appelant ou en lui écrivant une lettre (vous pouvez lui écrire même si elle est morte).
  • Qu’avez-vous besoin de donner ou de recevoir de cette personne?
  • Donnez ce que vous avez besoin de donner et voyez si vous pouvez recevoir ce dont vous avez besoin.
5. Dire oui.
  • Quelle est la chose à laquelle vous dites ou vous aimeriez dire oui dans la vie? Il peut s’agir d’une personne, d’un animal, d’un objet, d’une plante.
  • Mentalement, ouvrez vos bras et votre coeur et dites oui.
  • Le lendemain, dites oui à quelqu’un d’autre ou à autre chose.
  • Quand vous serez habitués à le faire, vous pourrez le faire avec n’importe qui, même à ceux qui vous causent du tort.
  • Ainsi vous serez capables de dire oui à la vie dans sa globalité.

TROISIÈME PARTIE: ENTRAÎNEMENT AVANCÉ

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Chapitre 9. Sesshin- période d’entraînement intensif: développer l’endurance.

Le sesshin est une période d’entraînement intense durant laquelle on médite pendant plusieurs heures, jours, semaines ou mois (jusqu’à trois mois). Pendant cette période nous avons l’interdiction de parler et les activités suivent une certaine routine: méditation-marche-repas-nettoyage-repas… Nous ne pouvons pas fuir: nous devons accepter la situation et faire ce qui doit être fait tout en restant centré sur nous-mêmes. Le sesshin nous apprend à développer la patience, et à ne pas céder à nos émotions ou pulsions négatives.
Dans notre vie amoureuse, le sesshin représente notre capacité à gérer la routine dans le couple. Certains voudraient partir une fois que la magie du début s’est estompée, mais agir ainsi c’est perdre de vue qu’il peut y avoir des moments magiques dans le quotidien. D’autres personnes aimeraient changer leur partenaire ou réagissent mal face à son comportement. Mais le meilleur cadeau que l’on puisse faire à quelqu’un est de l’accepter tel qu’il est et de ne pas s’identifier à ses émotions ou à son attitude. On peut choisir de changer notre réaction face à quelqu’un plutôt que de vouloir le changer. Et c’est cet acte même qui transforme son attitude.
1. La persévérance.
  • Faites-vous preuve de persévérance dans votre vie, dans vos relations?
  • Examinez les relations où vous avez fait preuve de persévérance et les autres.
  • Qu’est-ce qui différencie ces deux relations et qu’est-ce qui vous a donné envie de persévérer?
  • Prenez une relation en ruines et décidez de persévérer, de laisser une porte ouverte.
  • Que se passe-t-il chez vous, et chez l’autre?
2. Égayez les relations.
  • Que faites-vous pour rendre une relation plus joyeuse?
  • Quels sont les effets de ces efforts? Cela vous empêche-t-il de montrer votre nature véritable?
  • Choisissez de ne pas chercher à embellir une relation et observez les effets de cette décision.
  • Faites-en de même avec une autre relation.
3. Mettre fin à la guerre.
  • Quel est le conflit qui apparaît sans cesse dans votre relation?
  • Que cherchez-vous à travers ce conflit: le contrôle, le pouvoir, la domination?
  • Une fois que vous êtes parvenu à votre fin, êtes-vous pour autant soulagé?
  • Comment se sent la personne en face de vous dans une telle situation?
  • Décidez à présent de mettre fin à la guerre.
4. S’échapper.
  • Vous échappez vous souvent de votre relation?
  • De quelle manière le faites-vous?
  • Qu’est-ce que vous cherchez à fuir dans la relation?
  • S’il vous restait peu de temps ensemble, comment réagiriez-vous?
  • Vivez un moment avec cette personne en concentrant toute votre attention sur elle.
  • Acceptez la personne telle qu’elle est et montrez-vous tel que vous êtes dans l’instant présent.
5. Ne renoncez pas à une personne, ne renoncez pas à vous-même.
  • Dans le bouddhisme tibétain, renoncer à une personne c’est comme renoncer à soi-même.
  • Cela veut dire que même quand une relation se finit, on ne doit pas rejeter quelqu’un de notre coeur.
  • A qui avez-vous renoncé et comment l’avez-vous fait?
  • Arrêtez de renoncer à cette personne et décidez de ne voir que ce qu’il y a de meilleur en elle.

Chapitre 10. Se débattre avec son koan: travailler sur les problèmes.

Le koan est une énigme “irrationnelle” donnée à un élève par le maître zen.L’élève doit résoudre cette énigme non pas mentalement mais par la voie de l’éveil, par la méditation. La réponse apparaît dans l’esprit comme une évidence. Quelques exemples de koans:
“Lorsqu’il n’y a plus rien à faire, que faites-vous ?”
“Quel est le son d’une seule main qui applaudit ?”
Les koans peuvent paraître insensés mais ils ont pour but de nous connecter à la sagesse en nous pour y trouver les réponses.
Dans notre vie amoureuse, résoudre un koan revient à ne pas réfléchir de manière excessive face à un problème ou un doute. A trop réfléchir, nous ne sommes plus centrés sur l’instant présent et nous sommes donc fermés à l’amour. De plus, cela finit par devenir une obsession et nous faire souffrir. Face à une telle situation, il est beaucoup plus utile de se centrer sur soi-même et permettre aux réponses de venir à nous au moment où on en a besoin.
1. Votre koan.
  • Quel est le koan qui apparaît au quotidien dans votre vie? Vous pouvez en avoir plusieurs et depuis longtemps.
  • Arrêtez d’essayer de comprendre ce ou ces koan(s )
2. Travailler sur le koan.
  • Comment avez-vous l’habitude de travailler sur vos koans?
  • Notez vos pensées et réactions quotidiennes.
  • Examinez celles qui se répètent.
  • Observez les résultats de ces pensées et actions dans votre vie.
  • Choisissez de changer la manière dont vous travaillez sur les koan, de ne plus faire autant d’efforts pour les résoudre…
3. Accueillir votre koan.
  • Accueillez votre koan dans votre vie sans chercher à le résoudre à tout prix.
  • Acceptez la compagnie de ce koan.
  • Passez du temps avec ce koan sans être à la recherche d’une solution.
4. Laissez parler votre koan.
  • Soyez à l’écoute de votre koan.
  • Asseyez-vous et écoutez le message que ce koan vous fait passer, jusqu’à ce que ce soit clair.
5. Donnez une réponse.
  • Quand vous avez compris votre koan, répondez-y rapidement par une action ou une décision.

11. Dokusan- rencontre avec le maître: des moments de choix crucial.

Le Dokusan est la rencontre des élèves à tour de rôle avec le maître zen. Cette rencontre n’est pas obligatoire, seuls les élèves qui le souhaitent peuvent aller le voir. Mais les périodes de disponibilité du maître étant très restreintes, les élèves doivent se dépêcher pour arriver dans les premiers s’ils veulent avoir la chance de lui parler. C’est donc un moment où il ne faut pas réfléchir mais agir rapidement et saisir l’occasion qui se présente. Le maître accueille les élèves tels qu’ils sont au moment présent et les guide. Mais le plus important est la manière dont les élèves se présentent au maître. Certains sont capables de se montrer nus c’est-à-dire tels qu’ils sont vraiment, tandis que d’autre apparaissent avec des masques qui les empêchent de voir la vérité.
Dans une relation amoureuse, il est nécessaire de ne plus jouer de rôle et d’enlever son masque pour se montrer à l’autre tel que nous sommes. C’est le seul moyen de parvenir à l’amour véritable. C’est sûr qu’il peut être difficile de montrer sa vraie nature car en agissant ainsi on se sent plus vulnérable mais en cherchant à nous protéger de l’autre nous ne pouvons pas être ouverts à l’amour.
1. L’urgence du moment.
  • Quelle est la chose la plus urgente dans votre vie?
  • Dans quelle relation êtes-vous prêt à faire tout ce qu’il est nécessaire?
  • Qu’est-ce qui différencie cette relation des autres?
2. Échec et réussite.
  • Notez ce dans quoi vous réussissez et ce dans quoi vous échouez dans vos relations.
  • Notez ce dans quoi vous pensez que les autres réussissent ou échouent.
  • Arrêtez de voir la réussite ou l’échec dans vos relations et considérez-les à présent comme parfaites même quand elles ne correspondent pas tout à fait à ce que vous attendez.
  • Considérez tous les aspects de vos anciennes relations comme parfaits, considérez-vous et vos anciens partenaires comme parfaits.
  • Prenez conscience ensuite que la vision que vous vous faites d’une relation dépend entièrement de vous.
3. Ôter votre masque.
  • Quels sont les masques ou jeux que vous utilisez dans vos relations? Quel rôle jouez-vous?
  • Êtes-vous satisfait de ces relations où chacun porte un masque?
  • La prochaine fois que vous serez en compagnie de quelqu’un que vous appréciez, enlevez un masque, puis un costume.
  • Devenez vous-mêmes et attendez de l’autre qu’il soit lui-même.
4. De réelles rencontres.
  • Avoir une réelle rencontre, c’est se préparer avant de rencontrer une personne.
  • On se prépare de manière différente selon chaque personne: on peut méditer, se balader, dessiner, chanter…
  • On se prépare en laissant tomber l’ancien et en étant résolu à laisser de la place pour le nouveau.
  • On se prépare en refusant de se laisser aller aux émotions négatives et de juger les autres.

Chapitre 12. Une seule respiration: pas de séparation

Quand on est assis dans le zendo à côté des autres, et même si nous respirons tous,c’est sur notre propre respiration que nous devons nous concentrer. Et c’est cette respiration qui fait que, même si nous sommes séparés des autres nous nous sentons unis à eux. C’est cet acte de respirer ensemble qui constitue la respiration unique.
Tomber amoureux peut être comparé à l’acte de respirer. Pratiquer la respiration unique c’est cesser de chercher l’amour à travers les autres mais le chercher en nous pour pouvoir le partager avec eux. On peut voir que bien que nous soyons séparés des autres, l’amour nous unit. On peut cesser d’être dépendant d’une personne car on ne la perçoit plus comme la source unique d’amour. Nous ne nous fermons pas sur le monde extérieur quand nous sommes amoureux car nous prenons conscience que s’isoler du monde extérieur c’est se fermer à l’amour et rejeter les autres. Nous ne renonçons pas à ce que nous sommes vraiment pour plaire à l’autre. Nous savons que l’amour véritable ce n’est pas de s’accrocher à quelqu’un, c’est de pouvoir en être séparé. Et même en étant séparés, nous pouvons rester unis l’un à l’autre. Nous ne sommes pas intéressés à quelqu’un pour ce qu’il peut nous apporter mais pour l’amour qu’on peut partager avec lui.
1. Tenir l’amour éloigné.
  • Quelles sont les barrières qui vous tiennent éloignés de l’amour? Faites-en la liste.
  • Quelles sont les barrières qui vous tiennent éloigné des autres malgré vous? Faites-en la liste.
2. L’unité.
  • Quelles sont les moments où vous vous sentez en unité? En étant seul ou accompagné? Est-ce en pratiquant une activité particulière?
  • Passez un moment tous les jours à faire cette chose qui vous donne une sensation d’unité.
  • Augmentez ce moment au fur et à mesure.
  • Cela vous permettra de faire durer ce sentiment d’unité tous les jours.
3. L’unité avec les autres.
  • Choisissez une personne avec laquelle vous vous sentez capable d’être en unité.
  • Soyez conscient du moment que vous partagez avec cette personne et soyez calme en sa compagnie.
  • Vivez dans l’instant présent avec elle, écoutez là quand elle vous parle. Soyez disponible pour elle.
  • Observez vos pensées et émotions quand vous êtes en sa compagnie.
  • Faites cet exercice autant de fois que vous le pouvez et avec d’autres personnes.
4. L’unité avec le monde entier.
  • Qu’est-ce qui vous donne l’impression d’être séparé ou divisé dans votre vie, ou dans le monde? Face à quoi ressentez-vous du rejet?
  • Prenez conscience que cette séparation fait partie de la vie, tout comme l’expiration fait partie de la respiration.
  • Choisissez de ne plus reculer face à cela, appréciez des aspects de ce que vous rejetiez.
5. Servir avec un esprit ouvert.
  • Donnez de vous-même chaque jour à quelqu’un que vous aimez et à quelqu’un que vous n’aimez pas.
  • Ne cherchez pas recevoir quelque chose en retour.
  • Donnez en oubliant que vous donnez.
  • Vous recevrez des cadeaux en retour.
  • Acceptez ces cadeaux avec reconnaissance.

13. Trouver le bœuf: rencontrer l’être aimé.

Dans l’enseignement du zen, trouver le boeuf signifie trouver la nature véritable au centre de nous-mêmes: la joie, la vérité, l’amour. Pour trouver le boeuf on prépare le terrain à travers les pratiques méditatives.
En amour, trouver le bœuf signifie trouver l’âme sœur, mais aussi se trouver
Il faut commencer par trouver l’amour en soi. Ensuite nous devons prendre conscience que grâce à l’amour qui est en nous nous sommes déjà complets, nous ne cherchons donc pas l’être aimé pour nous compléter mais pour partager l’amour. Il faut aussi accepter les expériences passées difficiles et faire face à la peur de souffrir dans le futur. Ainsi on lâche prise, on s’accepte et on se montre tel que l’on est dans l’instant présent et c’est la meilleure façon de vivre l’amour. Soyons capables de reconnaître que les défauts qui nous dérangent chez l’autre sont souvent des défauts que l’on porte en nous Accepter l’autre c’est résider dans l’amour.
1. Chercher le bœuf.
  • Quel bœuf cherchez-vous dans votre vie?
  • Où cherchez-vous le bœuf et où pouvez-vous le trouver?
  • L’avez-vous trouvé? L’avez-vous perdu?
2. Les yeux du bien et du mal.
  • Qu’est-ce que vous voyez d’un mauvais œil en amour?
  • Choisissez de le voir avec les yeux de l’amour.
  • Qu’est-ce que cela change en vous?
3. La voix du serpent.
  • Que vous dit la voix mensongère du serpent à propos de vous, de l’amour et des relations?
  • Apprenez à écouter les mensonges, les peurs, les croyances de votre esprit.
  • Puis décidez de ne plus les croire, ils finiront ainsi par disparaître.
4. La voix directe vers l’amour.
  • Choisissez de ne plus juger ou critiquer les personnes que vous rencontrez.
  • Remplacez les pensées malsaines vis-à-vis de ces personnes par des pensées d’amour.
  • Voyez le côté positif de ces personnes.
  • Regardez-vous comme une personne qui vous aime vous regarderait.
  • Regardez ainsi les autres avec les yeux de l’amour toute la journée.
5. La parfaite personne.
  • Aujourd’hui, ouvrez votre cœur à toutes les personnes qui croiseront votre chemin.
  • Voyez la perfection en chaque personne.
  • Vous finirez ainsi par voir la perfection en vous.
6. Trouver le bœuf.
  • Où se trouve votre bœuf ?
  • Avez-vous désespéré un jour de pouvoir le trouver?
  • Accueillez-le pleinement dans votre vie.