dimanche 13 octobre 2013

Est-ce qu'on se marie pour les bonnes raisons?

Comment éviter l'écueil du divorce? 
En se mariant pour les bonnes raisons.

De nos jours de nombreux couples se forment "parce qu'il est beau", "parce qu'elle est belle". "Parce qu'on n'en peut plus d'être seul (e)", "parce qu'il a un bel avenir", "parce qu'il/elle flatte notre ego". "Parce qu'elle est soumise"... Mais tout cela ne dure qu'un temps. 
L'impermanence des choses frappe vite à la porte.

Regarder intensément l'autre, c'est apprendre.
Il me semble qu'apprendre à connaître l'autre, de même que l'écouter, est incroyablement difficile. Si l'on sait écouter de tout son être l'autre, alors cet acte même a un effet libérateur.
Rencontrer l'autre c'est comme lire un roman aux personnages innombrables, infinis: cela requiert toute votre attention, pas une attention contradictoire ou discriminante, mais une attention qui accepte de voir, sans cataloguer. 
Si l'on veut apprendre ce qu'est une feuille – une feuille de printemps, d'automne ou une feuille d'été –, il faut la regarder vraiment, en voir la symétrie, sa texture, ses couleurs, saisir sa nature de feuille vivante. Il y a tant de beauté, de vigueur, de vitalité dans une simple feuille. Ainsi, pour apprendre à connaître la feuille, la fleur, le nuage, le coucher de soleil ou un être, il faut s'y intéresser vraiment. Qui est-il/elle, que porte-t-il/elle, que cherche-t-il/elle, de quoi a-t-il besoin et comment je peux combler ce besoin?

Pour apprendre, l'esprit doit être silencieux et s'être débarrassé de tout. 
Pour découvrir le neuf, l'on doit partir tout seul, complètement démuni de tout, surtout de nos connaissances. Si vous voulez découvrir le neuf, ne vous chargez pas du fardeau du vieux, des connaissances d'un autre, fut-il très grand. Vos connaissances vous servent de protection, de sécurité. Vous voulez participer aux expériences du Bouddha, du Christ, de X ou d' Y... Mais l'homme qui ne cesse de s'abriter derrière des connaissances d'autres n'est pas un chercheur de vérité... 
La découverte de la vérité n'a pas de chemin défini... chacun la découvre à travers son propre chemin, en y étant attentif. Attentif à l'endroit ou se posent vos pieds, à la marche, aux compagnons de route.
Lorsque vous voulez découvrir le neuf, lorsque vous l'expérimentez, dans quelque domaine que ce soit, votre esprit doit être tranquille ; car s'il est encombré, rempli de faits et de connaissances, tout ce bagage est un obstacle au neuf. 

Il est un autre obstacle à la rencontre, à la connaissance de l'autre: c'est ce que nous pensons être notre intérêt, la satisfaction de nos petits désirs, notre jouissance.
Lorsque nous allons à la rencontre de l'autre en ayant comme objectif la satisfaction de nos intérêts personnels, nous ne pouvons pas le rencontrer, jamais. La vue, l'ouïe, l'odorat et même le toucher sont saturés par l'empreinte de nos intérêts égoïstes, il n'y a aucune place, aucun espace pour que l'autre puisse nous toucher. Et l'on s'étonne, que quelques temps après, la rencontre n'ait pas eu lieu, la séparation soit alors inévitable.

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