vendredi 11 octobre 2013

Dans chaque laideur réside la beauté, c'est là l’essence du Tao

La beauté fondamentale qui réside en chaque chose est le Tao

Pour savourer l'automne et prévenir les baisses de moral liées à la grisaille, installez-vous confortablement dans un canapé, fermez les yeux et écoutez ce qui se passe en vous.

Changez aujourd'hui radicalement votre vision des choses. 
L'automne et l'hiver, le printemps et l'été, sont de merveilleuses saisons, chacune pour sa beauté. 
Il y va de même pour les individus.

Rien de tel qu'une écoute attentive et silencieuse des profondeurs du moi pour traverser la grisaille de l'automne, dépasser une "mauvaise" journée, une "mauvaise" rencontre.
Les feuilles jaunes, orangées, dorées, un feu qui crépite et l'odeur de cannelle et de pain d'épices, les étendues de neige vierge à perte de vue sont d'une beauté aussi intense que l'immensité du ciel et de la mer, que le regard d'un bébé, que le sourire d'un passant.

Envisagez dès à présent un mode de vie nouveaux. Un mode de vie où l'écoute devient centrale, et d'abord l'écoute de soi. Où il n'y a pas de réponse immédiate à toute question qui se présente mais où l'on analyse la question sous toutes ses formes et l'on voit émerger autant de vérités, autant de chemins, autant de solutions qu'il y a d'individus. Toutes cependant guidées par la nécessité d'une paix en soi et autour de soi.

J'ai un jour croisé un "patient" qui portait malheureusement en lui les mécanismes de la perversion et de la manipulation, pathologie terrible s'il en est. D'emblée il me dit "c'est appréciable de parler avec quelqu'un comme vous, mais j'entrevois les limites de votre intelligence...". N'étant pas spécialiste de cette pathologie, j'ai d'abord cherché à l'éviter en abrégeant les séances, je m'en méfiais. 
Puis j'ai senti profondément en moi que l'on ne pouvait pas réduire un être à ses paroles et à ses actes, c'est à dire à sa névrose (ici d'ailleurs à sa psychose). J'ai persévéré. 
Aucune rencontre ne m'a autant permis de travailler que celle-ci. Bien sur j'avais plusieurs outils pour m'aider à affronter "cet enfer" sans trop me mettre en danger. Chacune de ses tentatives de déstabilisation m'a fait avancer et m'a permis de découvrir des ressources jusqu'alors ignorées, puis, je l'ai adressé à un confrère spécialiste.
Quand je l'interrogeais sur sa méchanceté il me répondait "Pour chaque saint il faut un démon".
J'ai entendu une phrase venant du fond de moi qui disait: "au fond de l'enfer sommeille Dieu". "Faites attention qu'il ne se réveille un jour, vous risqueriez de devenir bon".

Le dialogue qui s'instaure entre le Moi et le "Soi" n'est pas un dialogue intellectuel, il n'est pas ancré dans la pensée ou l'idéal. Il s'agit d'une communication qui peu à peu s'instaure, sensible, indicible. Jamais les idées ne changent quoi que ce soit à l'esprit, elles ne provoquent jamais en lui de transformation radicale. Mais si nous travaillons à sentir ce qui se passe en nous alors une compréhension de nous et des autres commencera à émerger. 
Nous ne sommes pas obligés de fréquenter tout le monde, et il en est même qu'il vaut mieux éviter lorsqu'on débute dans le travail sur Soi, mais si nous envisageons en chaque individu la possibilité d'un dieu, alors nous verrons en chaque saison, et même au cœur d'un hiver sibérien la plus pure beauté.

Si nous changeons notre vision de nous même le monde changera. L'automne deviendra magnifique, l'hiver sera d'une profonde beauté, l'homme rude recevra notre compassion et nous serons apaisés.

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