La plupart des chercheurs en psychologie s’accordent pour dire que les traumatismes
de la petite enfance (à savoir ceux qui surviennent avant l'âge de huit ans) sont à l'origine de beaucoup de dépressions et de troubles anxieux, ainsi que de nombreuses maladies émotionnelles et psychologiques.
Les
traumatismes sévères pourraient même altérer la physiologie du cerveau. En
effet, les épisodes de stress intenses laissent leurs empreintes et affectent
l’adulte car ils laissent des souvenirs et des pensées négatives qui
envahissent la personnalité. Mais de récentes recherches ont aussi démontré que
les traumatismes de l’enfance pouvaient entraîner une diminution des capacités
à résister au stress :
« Une étude de l'Université McGill de Montréal montre que les abus et maltraitances laissent une empreinte chimique dans le cerveau. Il s'agit d'une modification de gènes dont l'enfant a besoin pour se construire un système de défense contre le stress. Une fois modifiés par l'expérience de l'abus sexuel, ces gènes restent altérés toute la vie, rendant les victimes très vulnérables aux stress de l'existence.
En plus
des événements traumatisants, (violence, abus sexuels, abandon…), il
faut prendre en compte les interactions destructrices et répétées avec les
adultes : humiliations, comportements effrayants, manque d’affection et de
compassion de la part d'autrui, négligence envers la santé mentale et physique
de l'enfant...
Le divorce des parents fait bien sûr aussi partie des événements qui peuvent traumatiser un enfant.
Quelles
sont les actions - ou les "inactions" - de la part des parents ou
tuteurs des enfants qui les font douter de leur valeur ? La critique, le manque
de compliments, le fait de ne jamais écouter ses opinions, ou de ne pas
s'intéresser à ses activités ou à ses amis, la mise à l'écart, l'isolement. Les encouragements sont essentiels
à la sécurité affective et l'absence de rétroaction positive peut être
extrêmement dommageable pour l’estime de soi.
Parmi
les facteurs de stress figurent la violence domestique et l'intimidation, y
compris l’incapacité à enrayer l'intimidation exercée par les frères et sœurs.
Une absence de règles cohérentes et de frontières contribue aussi à donner à
l’enfant un sentiment d’insécurité.
Le
point à retenir est que l'interaction traumatique doit être répétée pour causer
des dommages durables, à l’exception bien sûr des événements les
plus extrêmes. La gifle occasionnelle ne causera probablement
pas de traumatisme permanent. Le modèle permanent de châtiment corporel en
causera presque certainement.
Il faut
aussi ajouter à ceci la pauvreté et la discrimination raciale (cette dernière
est un facteur de certaines formes de schizophrénie). Un déménagement est
souvent traumatisant pour un enfant (il est lié à un taux de suicide plus élevé
chez l'adulte). Le fait de devoir s’adapter à une famille recomposée est aussi
parfois difficile !
Les
événements uniques sont le plus souvent oubliés par les très jeunes enfants,
mais ils restent présents sous forme de fantômes de l’esprit.
Leurs
souvenirs sont ressentis inconsciemment, ils influencent nos pensées, croyances
et actions, mais ils sont rarement conscients. Des événements traumatiques
précoces peuvent se manifester de manière à nous faire croire que ce sont
d'autres événements qui nous ont marqués !
Les
conséquences des traumatismes de l'enfance :
-
Symptômes d’anxiété, faible estime de soi, dépression, pensées suicidaires,
-
Instabilité ou insensibilité émotionnelle, personnalité borderline, impulsivité,
colère, automutilation,
dépendance à la drogue, désordres alimentaires,
dépendance à la drogue, désordres alimentaires,
-
Difficultés sociales, comportements antisociaux, problèmes d’attachements,
manque de compétences sociales, isolement, délinquance ou criminalité,
-
Difficultés d’apprentissage,
-
Problèmes physiques, maladies psychosomatiques, mortalité plus élevée.
Mais ce
qui importe de retenir à propos des traumatismes de l'enfance est que, dans un
environnement sûr et favorable dans lequel les besoins fondamentaux de l'enfant
- sécurité physique et sécurité affective -sont satisfaits, les dégâts que
causent alors les traumatismes et les abus sont considérablement atténués et
allégés.
Des relations sûres et fiables sont une composante essentielle dans la guérison des effets des traumatismes de l'enfance à l'âge adulte, et créent un environnement dans lequel le cerveau peut en toute sécurité commencer le processus de guérison.
Article inspiré des travaux CHRISTINE HEIM, Ph.D. Emory University: Traumatisme dans l’enfance et sensibilité au stress à l’âge adulte CHRISTINE HEIM, Ph.D. Emory University, États-Unis (Publié sur Internet en août 2009
Il manque le nom de l'auteur et les sources de ce documents !
RépondreSupprimerMerci pour l'attention portée à cet article. Il s'inspire des travaux de C.H. ci-dessous les références.
SupprimerTraumatisme dans l’enfance
et sensibilité au stress à l’âge adulte
CHRISTINE HEIM, Ph.D.
Emory University, États-Unis
(Publié sur Internet en août 2009