Résister aux effets pervers de la dévalorisation
Tant que je me compare aux autres, je ne peux trouver la paix. Je ne peux que me dévaloriser ou dévaloriser les autres – Khalil Gibran
Nos peurs, craintes et complexes découlent bien souvent de l’éducation que nous ont donnés nos parents. De la façon dont ils nous ont aimé, accueilli et valorisé, ainsi que la façon dont ils se considéraient eux-mêmes (il nous sera plus difficile de penser que nous avons une certaine valeur si nos parents sont persuadés qu’ils n’en ont pas).
Quelques petites phrases assassines entendues dans notre enfance nous ont marqué au fer rouge : « Tu n’arriveras jamais à rien » ou « tu n’es bon à rien » sont bien souvent des mots qui nous suivent toute notre vie. Par la suite, s’ajoute le regard des professeurs à notre égard, des "amis" et de la société en général. Bien entendu, ce n’est pas une raison d’abreuver notre enfant de compliments exagérés tels que « tu es meilleur que les autres, plus intelligent et plus beau », la réalité de la vie lui renverrait en pleine figure, qu’il n’est ni le plus perspicace, ni le plus extraordinaire. Vous prenez le risque de le faire osciller entre orgueil, voire vanité, et mauvaise estime de soi.
L’image que nous avons de nous-même est souvent fausse, nos complexes d’infériorité ne sont pas une réalité. Nous avons un regard très dur et bien peu objectif vis-à-vis de notre personne, regard bien différent de celui que portent les autres à notre encontre. Nous nous imaginons empreints de défauts « trop gros, trop petit, pas assez instruit… ». Notre dialogue intérieur s’en donne à cœur joie, à force de nous auto-critiquer nous imaginons que notre entourage pense la même chose à notre sujet. Nous voyons les autres plus compétents, plus beaux et intelligents que nous et nos semblables s’imaginent également que nous sommes meilleurs qu’eux ! Au final, chacun de nous se persuade qu’autrui vaux bien mieux que soi-même.
Pour être respecté et apprécié des autres, nous devons, en priorité, nous respecter et nous apprécier nous-même, apprendre à gérer cette peur de déplaire ou de mal faire. Nous avons tous des complexes qui nous gâchent la vie : un nez trop aquilin, quelques kilos en trop, des difficulté à s’affirmer, à parler en public…Or, il est nécessaire à notre bien-être de reprendre confiance en soi, en notre valeur. Une confiance qui ne soit ni trop hésitante ou fragile, ni trop hautaine et méprisante. Respectons également les autres et nous nous apercevrons que le respect est contagieux, prenons leur défense quand quelqu’un d’autre manque de considération à leur égard. Celui ou celle qui respecte autrui se respecte lui-même. N’hésitons pas à faire des compliments autour de nous, compliments sincères cela va de soi. Pointons du doigt leurs réussites, reconnaissons leurs compétences, faisons-leur part de nos observations. Valoriser autrui c’est se valoriser soi-même.
Gardons à l’esprit que le sentiment de dévalorisation vient du fait que nous avons la sensation de manquer de reconnaissance. Si nous en distribuons autour de nous, nous constaterons rapidement un effet boomerang de notre bienveillance et recevrons en retour de la reconnaissance de la part des autres, reconnaissance qui « boostera » notre confiance en nous.
Quelques pistes pour vous aider à lutter contre le sentiment de dévalorisation :
- Cessez de vous comparer aux autres, chacun de nous est un être unique, ne l’oubliez pas. Tout être humain possède des défauts et des qualités, la perfection n’est pas de ce monde. Il existe probablement un domaine dans lequel vous excellez, reconnectez-vous à vos qualités et à vos succès antérieurs. Faites-en une liste et relisez-la régulièrement. Gardez en mémoire que tout être humain éprouve des difficultés dans un domaine de vie : untel cuisinera moins bien qu’un grand chef cuisinier, un autre ne résoudra pas un problème mathématique aussi vite qu’un scientifique, ou ne maîtrisera pas la conduite d’un véhicule autant qu’un coureur automobile. Même les plus talentueux d’entre nous éprouvent des difficultés dans certains domaines. Chacun de vous possédez des compétences que d’autres n’ont pas, vous n’êtes ni supérieur, ni inférieur, vous êtes juste Vous.
- Rester dans votre zone de confort ne vous permettra pas de sortir du schéma de dévalorisation. Vous échafaudez des scénarios sur ce que vont penser les autres de votre savoir-faire ou savoir-être. Et si vous décidiez d’en parler à votre entourage ? Osez aborder le problème de fond en demandant l’avis d’autrui. Agissez ne restez pas dans l’inertie.
- Entretenez une attitude positive, mettez toute votre énergie à atteindre votre objectif. Quel qu’il soit – prendre des cours de cuisine afin d‘épater vos futurs convives, apprendre une nouvelle langue pour être à la hauteur du poste que vous convoitez – soyez convaincu que vous y arriverez et que cela permettra d’augmenter votre confiance en vous.
- Acceptez l’échec. Plutôt que le considérer comme une erreur insurmontable, considérez-le comme une expérience. Qui n’a pas connu d’échec avant de connaître la réussite ?
- Admettez que les autres ont, à notre égard, un regard davantage plus amical et indulgent que nous-même. Acceptez les compliments qui vous sont exprimés par votre entourage, ne faites pas de fausse modestie, reconnaissez votre valeur et votre talent. Et si l’on ne vous en fait pas, allez les chercher (que penses-tu de mon élocution lors du séminaire d’hier ? ).
A vos carnets :
Dans quelle situation vous dévalorisez-vous le plus souvent ?
Dans quelle situation vous sentez-vous valorisé ?
Si vous avez tendance à vous dévaloriser que ce passera-t-il si vous mettez en place les pistes citées ci-dessus ?
Par Métamorph'Ose
Que la Joie, le Bonheur et l’Abondance vous entourent !
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