samedi 28 décembre 2013

Ce qui gouverne la vie d’un dépendant affectif


Vous est-il jamais arrivé de dire ou de penser à des expressions du genre :

«Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ?»
«C’est toi, ma raison de vivre…»
«Sans toi, je ne suis rien.»
«Sans toi, ma vie n’a pas de sens.»

Lorsque vous vivez dans la dépendance vous subissez chaque soir dans votre lit une angoisse très lourde:
la peur de perdre l’amour de l’autre. L’autre peut être votre conjoint ou votre conjointe, un membre de votre famille, ou encore votre ami. Lorsque vous avez des amis, vous vous surpassez! Lorsque vous êtes amoureux vous vous investissez à fond dans la relation, vous ne vous autorisez pas à décevoir, et vous vivez jour après jour dans la crainte, ô combien grande, de ne pas être à la hauteur. Vous êtes prêt à tout pour apporter le bonheur à l’autre. Dès que quelque chose cloche c’est la panique! Cependant, même confronté à la violence, à l’infidélité, à la manipulation perverse, au manque de respect ou au désintéressement visible de l’autre, vous ne manquez jamais de lui trouver des excuses et vous demeurez convaincu que la relation est encore possible:

• «Ce sera différent, cette fois.»
• «Il n’est pas comme ça»
• «Ce n’est pas lui, c’est l’alcool.»
• «C’est de ma faute. Je l’ai provoqué.»
• «Nous y travaillons.»
• «Il a besoin de moi.»
• «Il a dit qu’il est désolé.»
• «Il vaut mieux, pour les enfants, d’avoir deux parents…»
• «Il n’est pas si mal. Au moins, il n’est pas comme…»

Ou encore:

• «Ah oui mais l’autre jour...il était tellement gentil…»

Vous vous accrochez à de petits moments heureux, de futiles indices de tendresse, et vous croyez que ces
moments vont durer, que tout rentrera dans l’ordre et que l’autre va changer.
Lorsque vous vivez dans la dépendance affective, le téléphone, MSN, Facebook et les sites de rencontres en ligne sont vos obsessions ! C’est plus fort que vous. Vous avez besoin de communiquer très souvent avec l'objet de votre attachement et s’il vous est impossible de le joindre, vous êtes déstabilisé !
La dépendance affective, c’est comme si vous donniez le pouvoir à l’autre, ou aux autres, d’avoir la «main sur l’interrupteur» de votre bien-être ou de votre bonheur :
«On», vous êtes bien
«Off», c’est l’enfer
«On»
«Off»
«On»
«Off»
«On»
«Off»…

Ce que vous êtes en train de vivre, ce sont des choses qui peuvent arriver. L’heureuse coïncidence, c’est qu’en même temps, ce sont des choses que vous POUVEZ changer. Mais comme vous le savez sans doute déjà, aller mieux, dans n’importe quel domaine, passe par l’action. Si vous attendez que les choses s’améliorent d’elles-mêmes, vous risquez d’attendre longtemps.

Dans votre vie émotionnelle, amoureuse et sentimentale du quotidien, vous arrive-t-il :
• De constater avec amertume que votre bonheur dépend entièrement de l’autre, qu’il s’agisse de
votre conjoint, de vos enfants, de vos parents et amis, de vos admirateurs, ou même de votre
employeur.
• D’avoir un sentiment d’échec ou de honte?
• De penser que vous auriez pu faire mieux?
• De croire que le malaise au sein de votre couple est de votre entière faute?
• D’avoir peur du rejet de l’autre ou des autres?
• De penser que vous êtes nul et que vous ne servez à rien?
• D’être envahi par des émotions négatives ou malsaines?
...Alors qu’un simple déclic mental vous libérerait de cette angoisse lourde que vous vivez tout le temps? Avez-vous la force et la volonté nécessaires pour vaincre tous ces maux qui jalonnent actuellement votre vie?

Vous avez décidé de ne plus vous sentir dominé, malmené, manipulé par l’autre ou par les autres, ou de ne plus confier votre bonheur à autrui. Vous avez décidé d’agir.

Soyez-en assuré, vous en ressortirez plus heureux, confiant et fort.
Voici, maintenant, quelques dires à répétition, indicateurs fiables de la dépendance affective :
• “C’est toi, mon idole!” (manque d’estime de soi)
• “Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ?” (dévalorisation de soi)
• “Sans toi, je ne suis rien” (dévalorisation de soi)
• “Sans toi, ma vie n’a pas de sens” (dévalorisation de soi)
• “Oui, oui, d’accord, d’accord!” (peur de déplaire)
• “Oh non ! Reste avec moi” (peur d’être seul)
• “Regarde ce que j’ai fait pour toi…” (ignorance de ses propres besoins)
• “Si tu veux.” (peur de prendre des décisions et des responsabilités)

Un point important : l’existence de 2 types de dépendance affective.
Vous vous en doutez peut-être, mais dans une relation normale, il s’agit de Donner ET Recevoir.
Un peu comme dans un jeu de ping-pong: je lance la balle et elle me revient. Autrement dit, chacun des membres du couple donne de l’Amour à l’autre et reçoit de l’Amour, en retour, de la part de l’autre. Dans une situation de dépendance affective, la relation se passe presque dans un seul sens. La personne souffrant de dépendance affective va soit ne faire que donner, soit ne faire que recevoir.

 Dans le premier cas (ceux qui ne font que donner), le dépendant essaie, de toutes ces forces, de
satisfaire l’autre et ne reçoit RIEN ou très peu en retour. Il évolue avec l’esprit de sacrifice: s’oublie
pour faire plaisir aux autres, donne, donne, donne, toujours plus, va au-delà des demandes, crée des
besoins, se rend indispensable, veut aider tout le monde et tout le monde à la fois...De la même
manière qu’un guichet automatique qui n’est jamais hors-service… On peut appeler cela être monsieur
ou madame “PLUS”:
«Je vais être jolie, accommodante...Je vais être très gentille, donner plus que ce que l’autre en demande pour qu'il m'aime encore plus…»

Lorsqu’on est dans ce cas de dépendance, on recherche désespérément de l’amour et on devient une sorte de caméléon: une personne qui s'en fout de ses propres désirs, de ses propres besoins et qui se fond dans les désirs et les besoins des autres. Dans votre vie amoureuse, c'est la catastrophe : votre amoureux est votre univers, votre idole, votre équilibre. Quand il n’est pas là, ou pire, lorsqu’il vous quitte, vous avez la sensation de tomber dans un gouffre.
Vous arrêtez de fonctionner normalement, vous êtes incapable de manger, vous maigrissez, vous pleurez tout le temps, tant l’anxiété est grande: c’est un véritable choc.

 Quant au deuxième cas de dépendance (ceux qui ne font que recevoir) leur amoureux a pour MISSION
de les rendre heureux et de s'occuper d'eux. Et s’il remplit mal cette mission, il le vire !
Avant de se faire abandonner, ils préfèrent quitter la relation. Ils ont aussi tendance à enchaîner les
relations sans jamais être satisfaits. Ils recherchent, souvent, sans s'en rendre compte, un homme ou
une femme à qui ils font bonne impression et qu’ils peuvent par la suite contrôler.

Cette dépendance affective est très lourde à porter, surtout dans les relations amoureuses et amicales. On fiche tout en l’air parce qu’on en demande toujours tellement trop.Ce n’est jamais assez: on veut toujours être l’ami préféré, le conjoint préféré, le voisin préféré, le collègue préféré, etc.
Et quand on se rend compte qu’on fait fuir les gens à force de toujours se plaindre, de tenir des discours négatifs, on devient non plus la personne préférée, mais la pestiférée, celle avec qui personne ne déjeune, même si elle est gentille, celle que l’on appelle le moins possible, celle qu’on évite parce qu’on en a marre de donner toujours des preuves d’amour…Et, bien entendu, cette réaction des gens est perçue comme la preuve que personne ne l’aime et ne s’occupe d’elle.

Ce sont donc là les 2 cas de dépendance affective. Mais attention : dans une relation de dépendance, ce n’est pas nécessairement un seul des membres du couple qui est dépendant de l’autre. Les 2 peuvent être dépendants: l’un ne fait que donner et l’autre ne fait que recevoir. Comme deux aimants de pôles opposées, ils s’attirent. Car pour l’un, cela fait son affaire d’avoir quelqu’un qui ne fait que donner. Vous aurez l’impression que c’est le Grand Amour, l’entente parfaite, alors qu’il n’en est RIEN…

Ce qui est TOUJOURS à l’origine de la dépendance affective 
Ou, l’erreur fatale à ne pas commettre en tant que parent à l’égard de son enfant — au risque qu’il devienne dépendant affectif.

On ne naît pas dépendant affectif, on le devient. Si, pour certaines personnes, leur dépendance affective est due au fait d’avoir eu un père manquant ou une mère manquante, pour d’autres, elle vient du fait d’être issue d’une famille où l’on a un mal fou à exprimer les émotions. Dans ces familles, il n’y a pas de démonstrations affectives, on trouve cela gênant ou ridicule. On réprime les émotions, il est impossible d’exprimer ses sentiments, de raconter ses peines, ses joies, personne pour réconforter… D’où un grand sentiment de solitude et le sentiment d’être seul au monde à ressentir ce que l’on éprouve. Les personnes issues de ce genre de famille ne se sont jamais senties aimées durant leur enfance, n’ont pas de souvenir qu’un
jour leurs parents leur aient dit spontanément: «je t’aime».
Pour la plupart, ils ont des parents qui certes les aiment, mais ne l’expriment pas ou ne savent pas l’exprimer. Et ce n'est pas de leur faute. Cela est probablement le fait d'un héritage familial: ils ont été éduqués de cette façon, de même que leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrières grands-parents, leurs arrières arrières arrières...grands-parents.
Par exemple, dans ces familles, lorsque l’enfant déclare à ses parents un très touchant:

– «Oh maman/papa je t’aime»
On lui sert:
–«Oh, tu me fatigues avec ça!!!»
Ou
– «Tu viens me faire un câlin…»
– «Non, non, non, je suis pressé !!! il faut que je travaille!!!»

Dans ces cas-là, l’enfant ressent le rejet: sentiment d’abandon, sentiment de déranger. Des études révèlent d’ailleurs que certains enfants, dès l’âge de 4-5 ans, manquent déjà d’estime de soi, ont le sentiment de ne pas être aimé et de déranger. On imagine le résultat à l’âge adulte !
Et que dire de ce père ou de cette mère de famille qui joue, sans le savoir, la carte de la victimisation ou du malade imaginaire:
• “Ah oui, l’an prochain, si Dieu me prête vie…”
• “Mes petits-enfants, je ne les verrai pas grandir…”
• “Hou! j’ai mal, c’est sûrement un cancer qu’on ne m’a pas diagnostiqué…”

Certains enfants ont grandi dans cette ambiance morbide qui consistait à considérer qu’ils avaient à la
maison un grand malade, mais qui, en fait, se portait très bien. Ainsi, les enfants étaient tous aux petits soins et incapables de le contredire. Et s’ils ne le faisaient pas,surgissait le sentiment de culpabilité : coupable de ne pas prendre soin de son père ou de sa mère, coupable d’être un être insensible, coupable de ne pas penser aux autres... Alors, pour éviter cela, l’enfant aura tendance à s’oublier…
La mauvaise graine est ainsi semée…
(Seul l'amour gratuit construit)
Ce sont donc là quelques-unes des causes de la dépendance affective. Il en existe d’autres. Par exemple, les familles "dysfonctionnelles", les foyers où règnent la violence, l’alcoolisme, la négligence, le manque de communication, le chantage affectif et où on est aimé à condition de (de bien travailler, d'être parfait, d'avoir de bonnes notes, d'être gentil, de ne pas critiquer...) sont des milieux propices à la dépendance affective.

Les raisons de la dépendance affective remontent donc aux premiers instants de la vie.
Alors, pourquoi s’en sortir ?
Afin de vous sentir maître de votre destinée, afin d’élever des enfants autonomes sur le plan affectif et émotionnel, être bien dans votre peau, avoir une meilleure relation avec vous et avec les autres, agir en fonction de vos désirs, au lieu de vos peurs…
VOUS AVEZ DÉCIDÉ D’AGIR...

Il y a donc derrière la dépendance affective, plusieurs sous-problèmes:
· Peur d’être seul
· Désir insatiable d’être aimé
· Peur d’être rejeté
· Sentiment de culpabilité
· Sentiment de honte
· Manque d’estime de soi
· Peur de ne pas être à la hauteur
· etc.
Et, bien sûr, la source de tous vos maux remonte à l’enfance. Si nous avions la possibilité de faire un saut vers le passé pour corriger la source du problème, le problème aurait été agréable et facile à régler.
La clé du succès est donc de “pulvériser” les sous-problèmes.
Les sous-problèmes que je viens de citer ne sont qu’une partie. C’est à vous de découvrir le reste, en
faisant un travail sur vous.
En divisant le problème de ”dépendance affective” en plusieurs sous-problèmes, cela vous semblera du coup plus facile et plus simple à combattre.
Chaque problème que vous réussirez à identifier et à vaincre vous procurera un nouveau pouvoir.
Une victoire de plus dans votre combat.

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